Redoutable prédateur d’abeilles, capable de réduire à néant une ruche en quelques minutes, le frelon asiatique possède la particularité de se reproduire massivement et rapidement. Jusqu’à 2000 frelons et 150 « fondatrices » peuvent ainsi se retrouver dans un même nid. Des nids que l’on retrouve principalement dans les arbres, les haies de jardins, mais aussi dans le mobilier urbain ou toute zone humide.
Introduit par hasard dans le port de Bordeaux par un cargo livrant des poteries chinoises, le frelon asiatique est arrivé en Vendée il y a près de trois ans.
Capable d’attaquer en groupe, ce frelon représente un vrai danger pour la population, notamment les personnes les plus fragiles. Sans compter que ce grand prédateur d'abeilles peut décimer des ruches entières.
« Toute la Vendée est menacée » alerte Joël Sarlot, vice-président du Conseil Général, « Non seulement l’apiculture, mais aussi la viticulture ou les marchés… »
Dès le printemps 2010, le Département a donc mis en œuvre un vaste plan d’éradication du frelon asiatique, à travers une grande campagne d’information et un soutien financier à la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles, qui effectue des diagnostics gratuits chez les particuliers.
Des actions indispensables pour contribuer à la lutte contre l’insecte et éviter au maximum son invasion.
Plus que jamais, les Vendéens sont appelés à la vigilance. Une fois les nids repérés, la FDGDON peut procéder au diagnostic et donner les coordonnées d'une entreprise habilitée à procéder à leur destruction.
Ce fut le cas il y a quelques jours : un nid de 1300 frelons a été détruit dans le jardin d’un particulier en plein centre de La Roche-sur-Yon. Le vingtième cette année. Signe qui confirme –hélas- le développement du frelon asiatique au sein de la ville, mais plus généralement dans le département.
Le nombre d’interventions des sociétés de destruction a été multiplié par dix en un peu plus d’un an seulement, s’établissant à 170 pour 2011. L’an dernier à la même époque, 70 nids avaient déjà été recensés, répertoriés puis détruits.
Malgré ces évolutions, le dispositif de surveillance fonctionne bien. La remontée des signalements auprès de la FDGDON est efficace.
Il est capital de freiner le développement de l’espèce :« La destruction reste le moyen le plus efficace pour ralentir la progression de l'espèce », assure la Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDon).
« Septembre est le moment de détruire les nids qui restent car la fondatrice va être fécondée et partir pour hiberner à proximité du nid existant. Si on peut détruire la fondatrice, on peut détruire une prolifération qui risque de reprendre au printemps », ajoute Joël Sarlot.
Pionnier dans la lutte contre ce fléau, le Conseil Général de la Vendée demande que l’espèce soit classée par l’Etat non plus dans les envahissants mais dans les nuisibles.
Le frelon Asiatique:
Le
piégeage des fondatrices de frelon asiatique au printemps ne constitue
qu’un élément d’une stratégie plus globale de lutte intégrée contre cet
insecte. À cette action doivent être associées la mise en place d’un
réseau de signalement et de surveillance, ainsi qu’une action de
destruction systématique des nids localisés.
La
localisation des nids demeure la phase la plus difficile à réaliser,
dans la mesure où le maximum de destructions doit être effectué avant la
deuxième quinzaine du mois de juillet, début de la période de
production des fondatrices. Au delà et jusqu’en octobre, la
destruction s’impose toujours, mais perd de son efficacité.
La destruction n’est pas une action simple et la plus grande prudence est nécessaire.
Seules
des personnes habilitées et correctement équipées doivent agir sur ce
terrain. Si ce frelon est, lorsqu’il est isolé, très pacifique,
l’approche volontaire ou involontaire du nid peut induire une attaque
collective qui présente un réel danger pour la personne exposée.
Nous proposons donc ici des méthodes qui permettent d’une part, d’être efficace et d’autre part de réduire les risques.
Localisation des nids
Tout
plan de lutte doit envisager une destruction systématique des nids. Il
faut souligner cependant un obstacle à cette organisation ; en effet,
les nids situés dans les arbres ne sont que très difficilement
décelables sans un oeil expert et ne sont généralement localisés qu’à la
chute des feuilles.
À
cette période, les fondatrices sont pour la plupart déjà en hivernage
et la destruction du nid n’a d’intérêt que dans le cas d’un danger
immédiat pour des personnes ou un rucher. Pour être efficace, le maximum
de nids doit être détruit avant le début de la production des nouvelles
fondatrices (mi-juillet). Cela est possible pour les nids situés dans
le bâti, mais beaucoup moins évident pour les autres.
Les
techniques de localisation des nids, même si elles doivent encore être
améliorées, nous offrent aujourd’hui un taux de réussite de l’ordre de
70 %. Elles sont décrites dans le paragraphe suivant.
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