Le printemps est arrivé et avec lui bourdonnent les premières exploratrices. Pendant un bon mois, elles vont donner naissance à des nids à partir desquels le frelon asiatique va coloniser. Pour Christophe Buanic, professionnel, c'est le moment de les piéger. Il vient de détruire son premier nid à Combrit (29), commune dans laquelle il a procédé à la destruction de 25 nids en 2015.
Son premier frelon asiatique, c'était en 2011. Et encore, ce n'était même pas en Pays bigouden mais aux portes de celui-ci. Depuis... vespa velutina nigrithorax a pris ses aises dans diverses communes bigoudènes. Ses aises, c'est peu de le dire. En juillet dernier, Christophe Buanic, professionnel intervenant à la demande des particuliers et autres collectivités, ne pouvait que constater la progression alarmante de l'insecte et la multiplication, ici et là, des nids à détruire. En 2015, le professionnel pont-l'abbiste en a détruit des nids. Près de 130 dont 84 pour le seul Pays bigouden. Pas de raison que cela change. Il vient d'ailleurs de « faire » son premier nid de l'année. « C'était le 25 mars, à Sainte-Marine ». Preuve qu'avec le printemps, le frelon asiatique est de retour.Des endroits frais et aérés
De retour, de retour... le frelon asiatique n'est jamais parti. L'hiver venu, les nouvelles fondatrices se sont mises gentiment à l'abri. Avec le retour du printemps, « c'est le réveil ». Elles commencent à sortir de leur hibernation et s'en vont conquérir de nouvelles contrées... « Il fait frais mais il y a du soleil. Les fondatrices sortent pour chercher un endroit où elles vont pouvoir former un nid primaire », précise Christophe Buanic. Ce fameux nid à partir duquel la colonie va pouvoir de nouveau se mettre en place.
Piéger les reines
Afin de lutter contre le développement de l'espèce, l'idéal c'est de pouvoir piéger dès à présent ces exploratrices ailées. « Pendant toute cette période, il n'y aura que la reine. Une reine piégée, c'est un nid en moins », explique Christophe Buanic. Pour le professionnel, dès qu'il commence à y avoir des ouvriers, dès les premières naissances, c'est trop tard pour le piégeage. « La reine ne bougera plus de son nid ». Il faudra alors intervenir physiquement par destruction. Le mois et demi qui vient s'annonce crucial dans la lutte contre cette espèce invasive, classée, par arrêté ministériel du 22 janvier 2013, dans la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie. « Il faut mettre un piège autour de tout ce qui est en fleur, comme les camélias ». Un piégeage qui permettra peut-être de réduire le volume des destructions.
25 nids détruits à Combrit
En 2015, sur les 84 nids détruits en terre bigoudène par Christophe Buanic, 53 l'ont été dans le sud bigouden dont 25 dans la seule commune de Combrit-Sainte-Marine. La proximité de l'Odet peut expliquer, selon lui, cette présence. Tout comme celle du bois de Roscouré. L'année passée, le professionnel, qui tient un décompte précis de ses interventions, a procédé à la destruction de onze nids à Plonéour-Lanvern, neuf à Pont-l'Abbé ou encore cinq à Loctudy. Une lutte que les collectivités, un temps réticentes, ont décidé d'accompagner. C'est le cas déjà, depuis l'été dernier, du Haut Pays bigouden. C'est le cas désormais du Pays bigouden sud.
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