l mesure de 17 à 32 mm et ses ravages dans les colonies
d’abeilles domestiques en font une véritable terreur. Introduit
accidentellement en France en 2004, le frelon asiatique est devenu un
vrai fléau au point de se retrouver classé dans la liste des dangers
sanitaires par l’Etat depuis quatre ans. A Juvisy-sur-Orge, la
résistance s’organise pour tenter de freiner sa prolifération. Portée
notamment par l’apiculteur Philippe Prat, l’association de Lutte contre
l’expansion du frelon asiatique vient de voir le jour. Ce samedi, ses
membres ont organisé le premier « rendez-vous frelons » de leur
calendrier dans le parc de l’observatoire Camille-Flammarion de Juvisy.
Pour l’occasion, une quarantaine de pièges ont été distribués à des
habitants moyennant une participation-adhésion de 10 € pour l’année.
Un piège anti-frelon asiatique. (LP/L.D.) «
Ces pièges ont l’avantage d’être alimentés par un appât sélectif,
explique Philippe Prat, en charge des ruches de l’observatoire. Le
reproche qui est souvent fait aux pièges classiques est qu’ils attirent
d’autres insectes que le frelon asiatique et notamment des papillons. »
Un féroce instinct de défense du nidSuspendus
dans les jardins ou sur les balcons des alentours, les petits
récipients jaunes livreront un premier verdict dans trois semaines. «
Passé ce délai, il faut renouveler l’appât. Nous en profiterons pour
effectuer un premier comptage des prises, poursuit Philippe Prat. En
fonction de ces relevés, il sera possible de dégager des zones de
concentration afin d’identifier la présence de nids que nous pourrons
ensuite détruire. »
S’il ne représente pas un danger
direct pour l’homme, le frelon asiatique possède un féroce instinct de
défense du nid dont il faut se méfier. « Une personne qui taille sa haie
et dérange une colonie qu’elle n’a pas vue peut se mettre en danger,
prévient l’apiculteur. Le frelon déclenche alors une alerte hormonale et
plusieurs dizaines d’individus attaquent. Il faut alors s’enfuir au
plus vite. »
Cette année, cinq nids de frelon asiatique
ont été identifiés sur la commune de Juvisy-sur-Orge. « En décembre,
j’ai placé un piège à proximité des ruches de l’observatoire, raconte
encore Philippe Prat. Quand je l’ai relevé, 179 frelons exactement y
étaient prisonniers. »